Les communautés noires 2SLGBTQI+ du Canada font face à un grand nombre d’enjeux qui pourraient justifier la nécessité d’un plan d’action.

Les systèmes d’oppression qui s’entrecroisent dans notre société impactent grandement les réalités des personnes noires 2SLGBTQI+. Autant au niveau individuel que communautaire, il est plus complexe pour celles-ci d’accéder à des services nécessaires et qui répondent adéquatement à leurs enjeux de santé, économiques et sociaux.

Découvrez les faits 🤝

Les communautés noires du Canada sont de plus en plus diversifiées. Les nouveaux.elles arrivant.e.s noir.e.s du Canada proviennent d’environ 125 pays différents.

  • Plus de 200 origines ethniques ou culturelles ont été déclarées par les Canadien.ne.s noir.e.s (Recensement de 2016)
  • 94% des Canadien.ne.s noir.e.s vivent dans un grand centre urbain.
  • 52% des Canadien.ne.s noir.e.s résident en Ontario.

 

Les communautés noires du Canada ont des histoires bien distinctes et ont contribué à la création de notre pays depuis le tout début.

Comme les États-Unis, le Canada a son propre historique en matière d’esclavage et cet historique est aussi relié à la traite transatlantique d’esclaves.

De nombreux.euses Canadien.ne.s noir.e.s sont aussi issu.e.s de diverses vagues de migration. Les caractéristiques des personnes 2SLGBTQI+ noir.e.s au Canada sont plurielles et très peu représentées dans les recherches qu’ont retrouvent aujourd’hui.

 

Il est connu que les personnes noires 2SLGBTQI+ font face à des défis particuliers et à différentes formes de discrimination, autant au sein des communautés 2SLGBTQI+ qu’ailleurs.

Les personnes noires 2SLGBTQI+ sont confrontées à des formes de discrimination uniques et ce, en raison de l’intersectionnalité de leurs identités.

Des études ont montré que les personnes noires 2SLGBTQI+ sont plus touchées par la pauvreté, par le chômage et la discrimination policière que le reste de la population.

Les effets cumulés du racisme anti-noir et de la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle, l’identité et l’expression de genre créent des obstacles supplémentaires et uniques auxquelles les personnes noires 2SLGBTQI+ doivent faire face dans les systèmes d’éducation.

Une étude menée par le Conseil du district scolaire de Toronto a révélé que 57 % des élèves noir.e.s 2SLGBTQI+ se sentaient accepté.e.s par leurs pairs, comparativement à 80 % des élèves hétérosexuel.le.s.

En ce qui a trait aux renvois d’élèves, les élèves noir.e.s représentaient 48 % de toutes les renvois, comparativement à 10 % d’élèves blanc.he.s.

La même étude a démontré des taux disproportionnés d’intimidation subis par les élèves noir.e.s 2SLGBTQ, dont 46 % ont déclaré avoir été victimes d’insultes verbales à l’école (comparativement à 31 % des élèves hétérosexuel.le.s).
Les jeunes personnes noires âgées de 9 à 13 ans en 2006 sont tout aussi susceptibles que les autres jeunes Canadien.ne.s d’avoir obtenu un diplôme d’études secondaires 10 ans plus tard, mais iels étaient moins susceptibles que les autres jeunes Canadien.ne.s d’avoir obtenu une qualification postsecondaire. Cet écart dans les taux d’obtention d’un diplôme postsecondaire demeurait même après avoir tenu compte des différences dans les caractéristiques socioéconomiques et familiales.