Rédigé par Teri Westerby du Chilliwack Gender Support Network
1. Il n’y a pas de modèle passe-partout
Il n’y a pas deux personnes qui soient identiques. Nous avons tous des histoires, des expériences, des capacités, des rêves, des objectifs et des besoins différents. Il n’existe pas de modèle qui explique la meilleure façon de soutenir une personne en particulier et, naturellement, cela s’applique également aux personnes transgenres. Parfois, la seule chose que les membres d’un groupe de soutien trans ont en commun est qu’ils sont tous trans. Des personnes de tous âges participent souvent juste pour faire des liens les unes avec les autres et pour être au sein d’un groupe où elles peuvent se sentir à l’aise et être elles-mêmes. Certaines personnes veulent être entourées de personnes qui peuvent les soutenir et les guider lorsqu’elles vivent des périodes de doute. Certains ont besoin de conseils et d’orientation, et d’autres veulent transmettre leur sagesse aux autres gens dans leurs communautés. Certaines personnes ont effectué leur transition à un plus jeune âge, il y a plusieurs décennies, et d’autres l’ont fait à un âge plus avancé, lorsqu’elles avaient 60, 70, 80 ou 90 ans. Certaines personnes connaissent une terminologie plus récente, et d’autres utilisent une terminologie dépassée à laquelle elles s’identifient et qu’elles portent fièrement. Mais en réalité, l’important est que chacun ait l’esprit et le cœur ouverts, et suffisamment de patience pour interagir avec les autres.
« Certaines personnes ont effectué leur transition à un plus jeune âge, il y a maintenant plusieurs décennies, et d’autres l’ont fait à un âge plus avancé, lorsqu’elles avaient 60, 70, 80 ou 90 ans. »
2. Demandez, puis écoutez attentivement.
Il n’y a pas deux personnes qui soient exactement identiques. Chaque communauté apporte un mélange unique de personnes issues d’une variété de milieux, de besoins, d’objectifs et d’expériences.
Voici trois étapes faciles à suivre pour vous assurer que vous êtes à l’écoute de votre communauté trans locale :
Étape 1 —Il est absolument crucial, avant de créer un groupe de soutien, d’aller à la rencontre de la communauté et de lui demander ce dont elle a besoin et ce qu’elle attend d’un groupe de soutien. Vous devez examiner différents aspects de votre ville et de votre communauté, par exemple, les soins de santé. Existe-t-il des soins médicaux adéquats pour votre communauté trans locale ? Y a-t-il de l’intimidation dans les écoles locales ? Y a-t-il un besoin d’éducation pour le personnel et les élèves ? Il y a beaucoup de choses dont les trans ont besoin de la part de leur communauté en plus du soutien en santé mentale.
Étape 2 —Une autre étape tout aussi cruciale consiste à recueillir les réponses, à les examiner et à faire en sorte que les personnes qui dirigent le groupe créent des services qui reflètent les commentaires fournis.
Étape 3 — RÉPÉTER — une étape surprenante dans ce processus est de le répéter. Sinon, comment pouvez-vous savoir si votre communauté a le sentiment que ses besoins sont satisfaits ? Comment le savoir si vous ne le demandez pas ? Et si vous ne le savez pas, à quoi bon ?
3. Exploitez les forces de votre communauté.
Chacun possède un ensemble de forces entièrement différentes dans lesquelles il peut puiser pour construire une communauté belle et riche. Vous ne savez jamais ce que votre communauté peut faire les uns pour les autres. La création d’un espace dans lequel tous peuvent se connecter et discuter de leurs besoins, de leurs forces et de leurs capacités fera ressortir le meilleur des gens. Souvent, il suffit de créer un espace où les gens peuvent s’épanouir et le reste se met en place naturellement.
4. Fixez des limites. Utilisez des outils. Faites une réelle différence.
Il n’y a pas deux personnes qui soient parfaitement identiques. Certaines personnes sont confrontées à des difficultés supplémentaires et ont des besoins très importants, ce qui peut demander beaucoup de temps et d’énergie aux autres. Il est essentiel que tous ceux qui participent à l’animation du programme reçoivent les outils nécessaires pour établir et maintenir des limites, même dans ce qui peut sembler être une urgence. Ces situations peuvent avoir des répercussions négatives sur la vie et la santé mentale des animateurs et peuvent être évitées grâce à des outils et une formation appropriés.
« Il est essentiel que toutes les personnes qui participent à l’animation du programme reçoivent les outils nécessaires pour établir et maintenir des limites, même dans ce qui peut sembler être une urgence. »
5. La défense des droits plutôt que le militantisme
Sans militantisme, la communauté LGBTQ2IA+ et les personnes transgenres telles que vous les connaissez aujourd’hui n’existeraient pas. Le militantisme implique souvent de s’affirmer et d’être visible, afin de lutter contre le statu quo. Cependant, être trans de manière visible ou être « out » est un acte de bravoure pour plusieurs. Demander aux personnes trans qui viennent chercher du soutien de sortir du placard ou d’être « visiblement out » afin d’obtenir l’égalité des droits et des protections peut être accablant et créer beaucoup d’anxiété. Il existe de nombreuses façons de défendre les intérêts des personnes trans dans leur communauté sans les dénoncer. Par exemple, en posant des questions aux professionnels de la santé, en écrivant des lettres aux députés, aux commissions scolaires ou même aux journaux de votre région, en dénonçant l’intimidation et en luttant contre les lois, les règlements ou les politiques susceptibles d’affecter les personnes trans dans votre région. Il existe de nombreuses façons de défendre les intérêts des personnes trans sans leur porter préjudice.
6. Il n’y a pas deux personnes identiques.
Il est tout à fait clair que chaque personne dans le monde est entièrement unique et a des besoins, des capacités, des expériences, des objectifs, des désirs et des histoires différents, et doit être traitée avec respect et dignité.
Si votre objectif est de soutenir les gens, commencer par là est un excellent point de départ.